Je vous propose un nouveau rendez vous avec la science fiction, grâce à Yannick Monget, un français et son livre Gaïa. Ecrit en 2004 et édité une première fois en 2006 par France Europe Editions, puis en 2012 par Bragelonne cette oeuvre nous amène à une confrontation sans doutes inévitable un jour ou l’autre, celle de l’homme contre la nature. Yannick Monget est le président fondateur du groupe Symbiome, qui développe d’ambitieux projets de sensibilisation, recherche et développement pour une meilleure prise en compte de l’environnement à travers le monde. Il est prospectiviste*, spécialisé dans les questions touchant à la crise bioclimatique contemporaine et auteur de plusieurs ouvrages sur la thématique de l’avenir de notre planète. Ce livre n’est pas non plus une leçon de moral mais bien un futur possible et perturbant dont l’action se déroule d’ailleurs en grande partie à Paris.
Au siège des Nations Unies, l’inquiétude est palpable. Tout contact a été rompu avec certaines régions reculées du globe. Les médecins de l’OMS s’inquiètent: l’apparition d’une étrange épidémie au mode de propagation encore inconnu pourrait’elle en être la cause?
Alexandre Grand, pdg de la compagnie d’exploitation forestière Amazionan Wood, n’a pas d’autre choix que de se rendre d’urgence en Amazonie pour rassurer ses ouvriers. Quelque chose, dans l’immense forêt tropicale a indéniablement changé…
De son côté, Anne Cendras, célèbre biologiste française, en est de plus en plus convaincue: la nature est affectée par un phénomène anormal, sans aucun rapport avec le réchauffement climatique en cours. Une brusque évolution des comportements atteint la totalité du mon animal. Plus inquiétantes sont les observations menées sur différentes espèces végétales de la planète: mutations impossibles, développements aberrants, les biologistes se posent de plus en plus de questions sans toutefois trouver l’ombre d’une réponse.
Une chose est sûre: un phénomène totalement nouveau et inconnu est en marche… et les écosystèmes du monde entier son affectés.
Lorsque j’ai entamé ce livre, je n’en attendais pas grand chose, étant peu fan de ces romans dénonciateurs et moralisateurs car ce que j’aime dans la lecture c’est m’évader et non lire ce qui existe déjà. C’est d’ailleurs sûrement pour ça que je suis fan de science fiction. J’ai donc lu la version originale et non la nouvelle version qui a était relue et remanié et perdra donc certains passages peut être un peu trop lent. Seulement voilà, même si l’auteur n’est pas un grand écrivain, on se laisse prendre au jeu rapidement. L’entrée en matière traîne un peu et parsemé de réflexions mais au bout d’une cinquantaine de pages l’action se lance vraiment, tout s’enchaîne et il est devenu quasi vital pour moi de savoir la suite dés que je le refermé. J’appréhendai la fin du livre car tout d’abord je voulais continué à suivre les aventures de ces gens mais surtout parce qu’aucune fin n’aurait trouvé grâce à mes yeux et pourtant il a su faire ça avec audace. Ce que j’ai surtout aimé dans ce livre et qui a d’ailleurs était posé comme une critique par beaucoup de lecteurs c’est que j’ai eu la sensation de vivre un film catastrophe dans toute sa splendeur mais très bien pensé et posé sur des bases scientifiques. Et personnellement ça, j’aime bien ^_~
Pour vous donner envie de le lire, voici le commentaire de Alexis Aubenque (auteur de SF):
Un chef-d’oeuvre. Avec un style particulièrement efficace, Monget nous invite dans une aventure épique, proche des romans de Michael Crichton et de René Barjavel, à savoir de l’action, des personnages très attachants mais aussi une réflexion sur notre monde et en particulier sur le devenir écologique mondial. C’est un raconteur d’histoires hors du commun. [...]
* La prospective est la démarche qui vise, dans une approche à la fois rationnelle et holistique, à se préparer aujourd’hui à demain. Elle ne consiste pas à prévoir l’avenir mais à élaborer des scénarios possibles et impossibles… [...]