M.G.S « Le dossier » 1ère partie

ZZZ 1ere mini

 

METAL GEAR SOLID

Tant qu’il y aura

des hommes¹

 

 

En 2012 la saga Metal Gear Solid fêta ses vingt-cinq années d’existence et j’ai décidé de rendre hommage à ce monument du jeu vidéo à ma façon.

Pour moi cette saga va au-delà du simple jeu d’action/infiltration. Chaque épisode m’a énormément touché, tant au niveau de la bande originale qu’au niveau du gameplay. Mais surtout l’intrigue qui s’étale sur 4 épisodes, soit dix ans. Tellement touché et ému que là je peine à trouver mes mots… MGS c’est pour moi une histoire riche avec plusieurs niveaux de lecture, porteuse de messages qui ont fait écho en moi au moment de l’expérience vidéo ludique et résonne toujours. Tellement riche qu’à chaque fois que j’essaye d’en discuter avec un peu plus de profondeur, je me rends compte que je suis l’un des rares joueurs de mon entourage direct à avoir été si captivé.

C’est pour ça que j’ai décidé de coucher sur papier ce que signifie pour moi cette saga (et aussi à la demande d’Otohime ^^) et les messages véhiculés. Il y a aussi une autre raison à cela. On trouve énormément de dossiers concernant MGS. Le magazine officiel de la PS2 avait notamment fait un petit livret d’une centaine page concernant la saga Metal Gear et dernièrement, est sortit un ouvrage aux éditions Console Syndrome qui retrace la saga complète (un bien beau livre d’ailleurs).

Si ces deux œuvres traitent de façon exhaustive tout ce qu’il faut savoir sur l’œuvre de Kojima (mais vraiment dans les détails), j’ai trouvé qu’il y avait très peu de lignes concernant les messages qu’a voulu transmettre ce génie qu’est Hideo Kojima. Et pour moi c’est ça le plus intéressant dans Metal Gear Solid. D’ailleurs, le bouquin de chez Console Syndrome est le fruit d’un travail vraiment colossal mais néanmoins écrit dans un style beaucoup trop académique à mon goût et surtout sans aucune bibliographie.

Alors, oui je sais, ça va en contradiction avec le premier défaut que je mets en évidence c’est-à-dire le style mais mine de rien, j’aurai aimé avoir une petit bibliographie pour savoir où toutes ces infos avaient été glanées.

Bon, mon intro touche à sa fin. Attention va y avoir du spoil !

 

« Si tu veux vivre, alors vis »

 

C’est l’une des dernières phrases de  Naomi Hunter à la fin de MGS1, s’adressant directement à un Snake qui commence à s’émanciper de son héritage génétique. Snake est un soldat, qui fait ce qu’on lui demande car il est bon à ça. Ce n’est qu’à la fin du premier volet qu’il prend conscience qu’il n’est pas obligé de subir le déterminisme génétique  qu’il croyait fatal. On le voit bien dans le générique d’intro de Metal Gear Solid 2 :

 

 

Le  serpent   »Snake », quitte l’hélice d’ADN et  ainsi devient maitre de son propre destin car comme il le dit lui même : « Je me suis toujours battu, mais au moins pour des choses auxquelles je croyais ». Même si cela n’est pas toujours vrai…

Cette notion de destin, de déterminisme génétique, Kojima essaye de la briser. Selon lui rien n’est écrit : « Un homme fort, forge lui-même son propre destin ». Se prendre en main, faire ses propres choix, les assumer. Mais ça ne s’arrête pas là. « Je me suis toujours battu… ». Malgré son émancipation, Snake ne se fait pas d’illusion sur ce qu’il est ou sur ce qu’il peut devenir ou pas. Ce qui compte c’est ce pourquoi on se bat, ce pourquoi on consacre sa vie.

 

« Un peuple qui oublie son passé se condamne à la revivre. ²»

 

Oubliez de suite toute référence au devoir de mémoire ou je ne sais quoi d’autre mais voyez plutôt  la citation dans le sens inverse. L’un des autres messages de Kojima est l’importance de ce que nous allons laisser aux générations futures. C’est en connaissance de ce qu’il a vécu que Snake  se bat, pour espérer laisser un monde meilleur. En témoigne l’organisation Philantopry  pour laquelle Snake et Hal œuvrent : empêcher la  prolifération de Metal Gear, d’arme nucléaire.

Car comme beaucoup de japonais, Kojīma a été traumatisé par les drames d’Hiroshima et de Nagasaki. Choisir dans chaque MGS une menace nucléaire n’est pas anodine. C’est pour éviter de tels drames de se reproduire que Snake se bat. Faire prendre conscience aux jeunes générations ce dont l’être humain est capable et essayer de faire des bons choix, marquer les esprits. Snake essaye de faire passer ce message et il réussit à travers le personnage de Raiden. Tout comme Kojima essaye avec les joueurs.

 

 

¹ From here to eternity, roman de James jones, 1951

² Winston Churchill

 

 

La suite, la semaine prochaine ^_^

 

 

Ecrit par Kurenai, auteur occasionnel.

Ancien hard core gamer, humaniste rêveur, qui te met la pâtée à Guilty Gear quand tu veux !!!!

 

 

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2 Responses to “M.G.S « Le dossier » 1ère partie”

  1. Kurénai dit :

    Mec, attends de lire la suite… ;)

  2. sHinkun83 dit :

    Belle article!! J’ai toujours adoré le sens assez profond des mgs, j’ai fini le 4 il y a peu de temps un mot a dire CULTE! Y un sens a chaque entre guillemet cacher dans ce scénario mais tellement réelle quand tu y pense et que tu regarde ce qu’il se passe actuellement. Enfin surtout dans le 4 ça m’a vraiment frapper!
    Bonne continuation!
    sH!n^

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